Le Daily Rock a rencontré les propriétaires du TRH bar pour une petite discussion entourant les célébrations de leur deuxième anniversaire. La nouvelle salle de spectacle sur St-Laurent fonctionne à pleine cadence depuis l’ouverture en avril 2013. Les groupes  souhaitent s’y produire, le public est au rendez-vous et la bière n’est pas chère. Le TRH, la nouvelle Mecque de Montréal?
Rencontre avec deux grands passionnés, Fred et Joe.
D-R : Vous étiez probablement conscient à la base que les bars-spectacle ont les temps durs ces dernières années, les endroits ferment, le public se fait rare.

Pourquoi donc ouvrir un bar à Montréal en ces temps d’austérités?

TRH : Nous voulions avoir un lieu de liberté, OÙ tous et toutes pourraient venir sans discrimination, sans gang, sans clan. Nous n’avons pas de clientèle-cible, tous sont les bienvenus chez nous, on ne se limite pas à la crowd hipster du mile-end, ni au skateux ou aux punks de rue. Nous voulions que n’importe qui qui apprécie la musique et la liberté puisse se sentir chez soi dans notre établissement. Nous voulions un endroit qui nous rappelait notre adolescence, le skate-board, le surf, la plage et surtout la musique.

C’est carrément ce qu’est le TRH-Bar; un rêve d’ado que nous avons fini par créer à la sueur de nos fronts. Ça n’a pas été facile. Nous avons passé au moins huit mois,  chaque jour, à essayer de se trouver un local. Nous avons vendu maisons et condos pour financer le projet. Mais ça en valait la peine. Nous sommes maintenant extrêmement fiers de ce que nous avons accompli en si peu de temps. Nous en avions marre de travailler de 9à5 ou d’être dans des groupes de reprises qui ne menaient nul part.

Dès notre ouverture, les groupes ont commencé à nous demander pour venir jouer. On a vite été dépassé par la demande. Nous avons  dû faire appel à des personnes d’expérience pour gérer le booking, c’est à ce moment que Fred Roy et Mark Misfits se sont joint à nous pour s’occuper des spectacles. L’originalité du TRH avec sa rampe de skate-board nous a permis de nous démarquer des autres bars-spectacle de la métropole. En plus de réaliser notre rêve,  je pense que nous réalisons aussi le fantasme de plusieurs groupes de jouer dans un lieu hors du commun et devant une rampe de skate. Parce que, il faut l’admettre, c’est vraiment cool une rampe de skate.

Nous nous sommes même bâtis une certaine réputation à l’international. Il serait possible de voir s’ouvrir d’autre TRH dans certaines villes au Québec et peut-être aux USA. On verra.
D-R : Nous entendons souvent parler des nombreux problèmes auxquels font face les tenanciers de bar; les permis, la police, les pompiers, la ville, etc., etc. Vous sentez-vous appuyé dans vos démarches par les instances politiques?

TRH : Pas du tout. Dès notre première soirée la police est débarquée, c’est juste pour dire si l’armée n’avait pas été appelé en renfort. Malgré le surnom de capitale culturelle, les instances politiques ne sont pas des alliés pour notre projet. Ils tentent au contraire de nous mettre le plus de bâton dans les roues possible. C’est dommage. Pourtant, nous avons l’impression de leur rendre service. C’est-à-dire que nous prenons les kids de la rue pour les mettre au même endroit. Au lieu de faire des graffitis sur la rue, ils le font dans notre bar, et ça nous fait plaisir. Au lieu d’avoir les skateurs pratiquer leur sport sur le mobilier urbain, nous leur offrons un lieu où ils peuvent faire  ce qu’ils veulent sans déranger qui que ce soit. Nous offrons un lieu de communication et d’échange entre les jeunes délaissés, les rebelles qui sont hors-norme et que la société rejette.

Notre bar est un lieu de partage et de communication. Et surtout pacifique et non discriminatoire. Il serait temps que le gouvernement et la police se rendre compte qu’au fond nous leur sommes très utiles.

 

D-R : Qu’est-ce qui attend le TRH en 2015?

Nous sommes constamment à l’écoute de nos clients et de nos groupes. Nous avons récemment agrandi la scène, les groupes la trouvaient un peu petite. Tu vois? Nous sommes ouverts et travaillants. Et nous tenterons de satisfaire le plus de gens possible avec nos décisions en 2015. Nous avons reçu des groupes incroyables dans les deux dernières années, pour 2015 notre objectif est d’améliorer encore la qualité des groupes qui passent chez nous. Nous voulons  améliorer l’expérience du musicien qui se produit sur scène de même que l’expérience du client/fan de musique qui se déplace chez nous malgré les dizaines d’autres endroits qu’il pourrait fréquenter. On veut surprendre en 2015,  arrivé avec des concepts de soirée qui n’ont jamais été vus ailleurs. Nous avons déjà organisé des soirées où la folie régnait en maître; Un food-fight avec exactement 520 portions de spag. Nous avons eu des soirées bar-open où  les clients se servaient eux-mêmes derrière le bar, et aussi le TRH-challenge, un genre de « Wipe Out » dans un bar avec 3500 ballons dans le bowl (infrastructure de skate). Pour notre premier anniversaire nous avions une immense bouteille de vodka,  soyez certain que pour le deuxième anniversaire, nous en aurons deux. Il faut voir grand.

 

En attendant le dévoilement officiel de la date des festivités du deuxième anniversaire du TRH

Nous vous invitons à visiter l’endroit si ce n’est pas déjà fait.

À tous les mardis pour les soirées Trash Tuesday, les meilleurs groupes punks de l’est du Canada en spectacle.

Les mercredis Pool Block

Les vendredis avec David Hener (Les Bums, The Cheap Thrills) derrière les platines.

Et les samedis Pouzza

 

Surveillez la programmation au TRH-BAR.CO 

Entrevue: David Atman