Le festival 77, Greenland Productions et Evenko présentent Mad Caddies au théâtre Corona. Le beau temps a probablement eu un impact sur la lenteur à laquelle la salle s’est remplie. En cette chaude journée de printemps, c’était bien de revenir aux sources! Mudie et The cardboard crowns assuraient la première partie de cette soirée magique au pays du punk ska.

Mudie, le Québec!

Mudie est un groupe ayant comme chanteur Hugo Mudie, un homme autodidacte qui ne fait pas seulement de la musique dans la vie! C’est dommage de constater que la salle est pratiquement vide lors de leur arrivée sur scène. C’était très sympathique et comique de les voir aller sur scène, c’est un Hugo très théâtral auquel nous avons eu droit! Il a même fini au sol une chanson et que dire de son long manteau! Le visuel était aussi très intéressant et complétait bien leur petit côté épique. Seul élément négatif, nous avions parfois du mal à entendre la voix, mais sinon rien d’autre! J’ai d’ailleurs bien aimé le moment où il a décidé d’essayer de jouer du Ska.

Bref, une énergie endiablée qui permet de bien commencer la soirée. Si ce groupe vous intéresse, ils seront de passage au Pouzza Fest du 18 au 20 mai 2018.

The cardboard crowns, le parfait mélange du Québec et de l’Ontario qui donne du party ska absolument excellent.

C’est Couronne de carton originaire d’Aylmer au Québec et maintenant à Toronto qui prennent le relais et la salle se remplit de plus en plus. Le party ska est à l’honneur avec de jolies couronnes de carton qu’ils ont si j’ai bien compris eux-mêmes fait et décider de vendre aux fanatiques! Les gars ont même remercié les personnes du public les ayant achetés. Cardboard crowns a deux albums qui marient l’anglais et le français à merveille. Nous avons pu entendre des chansons provenant des deux albums comme Dance, Pulling theet, Silly Hearts, Strangle et Olé. Cette dernière a fait partir le party et François le guitariste s’est même fait plaisir à délimiter ce qu’il appelle «’pit dansant»’!

Nous avons eu droit à quelque pop quiz comme «’Qu’est-ce qui arrive si on ralentit le ska? Ça donne du reggae»’. La foule est réceptive, ça danse et ça saute, puis Joel Kuehn alias RATS décide de démontrer ses talents de rapper avec la chanson Hey Trump littéralement démarrer le pit au milieu de la salle.

Bref, ce sont des gars très drôles qui allient l’anglais et le français autant dans leurs paroles de chanson que lorsqu’il parle sur scène. Si vous les avez manqués, vous avez passé à côté d’une belle découverte!

Mad caddies, le classique ska comme on l’aime.

Originaire de Santa Barbara en Caroline, ce groupe comporte six membres et sort un nouvel album le 15 juin prochain du nom de Punk Rocksteady. Nous avons pu entendre une chanson du nouvel album ainsi que plusieurs autres comme Backyard, Souls for sale, Shout out the lights, un «’cover»’ de NOFX, Lay your head down et No hope.

Faits cocasses: — Si jamais ils jouaient The gentleman, il se méritait un gros sac de weed! Haha!

  • La tentative de raconter une blague pendant un problème technique qui a terminé en «’Je vais vous raconter une blague… ça ne va pas fonctionner»’ et la musique repart aussitôt!

La foule est déchainée dans le pit et le bodysurfing, ainsi que la sueur et la bière qui revole sont à l’honneur. Ils nous ont aussi mentionné que puisque ça faisait un bon moment qu’ils n’étaient pas venus à Montréal que nous aurions la chance d’avoir un «’setlist»’ spécial et effectivement, ça n’avait rien à voir avec les dernières performances dans la même semaine. Nous avons été choyés, ça a donné le sourire, il faisait chaud et beau. Nous pouvions presque dire que ça sentait l’été. Vivement le printemps et vivement le ska!

C’était beau de voir des groupes du Québec faire la première partie d’un gros groupe provenant des États-Unis, c’était un beau sentiment de fierté qui m’habitait à la fin de cette soirée qui n’aurait pu être plus parfaite qu’elle l’a été.

Texte: Valery Tremblay-Brunelle

Photos: Cindy Therrien