C’est dans le cadre du festival «M pour Montréal» que le duo de Canadiennes s’est produit vendredi dernier au MTELUS. Une venue plutôt attendue du côté des Montréalais si l’on en croit l’enthousiasme présent ce soir-là. Petit retour en arrière.

Avec un début de spectacle assez tardif — 22 h — c’est Fjord qui a eu l’honneur de précéder Milk & Bone.
Dans une lignée assez similaire au duo québécois, Fjord propose une musique calme quoi qu’entraînante avec même en exclusivité quelques nouveautés, à sortir sur leur prochain EP; la curiosité, ça s’aiguise.

En parlant de curiosité, ou plutôt de mystère, les filles de Milk & Bone excellent dans l’art, surtout lorsqu’elles arrivent dans le noir quasi-complet. «Coincées» derrière leurs platines et autres gadgets en tout genre et avec un tel visuel, on pourrait presque leur donner des airs de Daft Punk, Justice ou même Crystal Castles, pour rester dans la veine canadienne.

Suivant les pas de Fjord, elles aussi viennent présenter de nouveaux morceaux, savamment mêlés aux anciens, comme l’indémodable Coconut Water (probablement une des préférées du public) ou encore Pressure. Parfois douces et mélancoliques, tantôt robotiques, leur voix de sirène se fondent parfaitement dans des sonorités électroniques, teintées de temps à autre de notes de synthé; un mélange qui laisse rêveur, sur Poison notamment.

Avec toute une panoplie de prix à leur actif, il n’est pas étonnant de les voir grandir dans la sphère musicale.
Et cerise sur le gâteau, un remix de Daydream — Aurie aux platines — pour clôturer la soirée. Surtout, on profite de voir Milk & Bone en petit comité avant que le succès ne les fasse monter encore plus haut (ce qui serait amplement mérité!)

Texte: Marine Lardennois

Photo: Facebook de Milk & Bone