Différent, mais pas tant

Appelez-le comme vous voulez: Le Montebello Rock ou Le Rockfest. Ce festival ainsi que la ville qui héberge et accueille tout le monde le temps d’un week-end n’ont pas changés. Cette édition-ci portait le nom de «Retour aux Sources», ce qui annonçait une programmation beaucoup moins imposante ainsi qu’un site plus restreint. Oubliez les 100 bands et les 200 000 festivaliers cette fois-ci. Le terrain principal du festival a été déplacé plus loin dans les terres, le camping v.i.p., les campings réguliers et les parkings étaient à des endroits différents que ceux auxquels nous sommes habitués depuis quelques années. Les résidants ont vu leurs terrains privés moins piétinés cette année, car le festival se tenait plus à l’écart de la rue principale. C’était mon 10e Rockfest. Oui, je dis encore Rockfest pour décrire cette fin de semaine incroyable que je vis chaque année. Peu importe le nom que le festival porte; pour moi c’est maintenant devenu une tradition, mes vacances, mon fest. Pour en avoir vécu dix sur quatorze, j’ai connu l’époque du début, la montée et l’apogée de ce festival. Je peux vous dire que Le Montebello Rock a été à la hauteur de mes attentes cette année.

Ouin, c’est humide.

Dame nature n’était pas de notre côté cette année pour une rare fois: il fait toujours beau et chaud habituellement. On revient toujours avec de gros coups de soleil de ce festival, mais pas cette fois: il a plu beaucoup, beaucoup, beaucoup. Quelques éclaircies nous ont laissés sécher et permis de se mettre au sec avant de retourner dans la bouette, mais c’est tout. Un festivalier a tenu à bout de bras pendant plusieurs heures un bout de carton ayant: «Ouin c’est humide» écrit dessus tout en se promenant sur le site. J’ai vraiment trouvé ça drôle. Quelle belle façon de rire de cette température qui en aura fait reculer plus d’un. En effet, je crois que si la température avait été plus clémente, le taux de participation du Montebello Rock aurait été meilleur. On a pu constater qui étaient les «reals».

Vingt-Cinq

Le nombre de bands présents cette année: 25. J’ai vraiment aimé le choix des groupes et la répartition de ceux-ci dans l’horaire. On avait la moitié des groupes le vendredi à partir de 13: 00. Cette année, MXPX a terminé la première soirée dépassé 1 h. Deux stages accueillaient à tour de rôle les groupes ce qui laissait peu de temps entre ceux-ci. Un DJ se chargeait de nous tenir en haleine entre les performances. Le vendredi, Teenage Bottlerocket, Venom, Mononc» Serge et MXPX ont retenu mon attention. Le samedi ce sont The Matchup, BARF, Reset, 88 Fingers Louie, The Sainte Catherines, Black Flag et Vulgaires Machins qui l’ont fait. Un retour aux sources est aussi une bonne opportunité de renouer avec les vieux de la vieille qui ont permis l’épanouissement d’un évènement qui a cette renommée aujourd’hui. Chose qui a été faite quand on pense entre autres à Mononc’Serge et Vulgaires Machins, qui ont contribué au développement du festival au cours du temps. C’était en quelque sorte réconfortant et motivant de voir que la scène punkrock underground québécoise se sert les coudes. Je ne cacherai pas ma déception de l’absence du groupe Grim Skunk, qui selon moi avait avant quiconque sa place cette année comme tête d’affiche. Que voulez-vous, on ne peut pas tout avoir!

À l’année prochaine!

C’est ce que j’ai dit à M. Pilon, le résidant chez qui j’installe mon campement depuis environ neuf ans, avant de quitter le dimanche midi. La petite ville nous accueille à bras ouverts et chaque fois c’est comme revenir à la maison. On a notre monde, nos habitudes et c’est ce qui donne une valeur ajoutée au festival qu’Alex Martel organise année après année. MERCI aux habitants de Montebello pour votre hospitalité, MERCI à Alex Martel pour ta passion, MERCI aux bands et surtout MERCI à tous les festivaliers de faire de ce festival celui que je préfère pendant la saison estivale.

Photos: Martine Labonté

 

Cliquez sur les images pour voir les galeries