Crooked Teeth Tour: Du métal au Grand Théâtre de Québec

Malgré une température plus qu’anormale et décourageante, de nombreux fans sont venus combler la salle Louis-Fréchette du Grand Théâtre de Québec, non pas pour une représentation de l’Orchestre Symphonique, mais bien pour y voir performer Papa Roach, accompagner de leurs premières parties Nothing More et Escape the Fate. Alors que plusieurs se demandaient comment allait être l’ambiance dans la salle, tout se passa calmement malgré que ce n’était pas l’envie qui manquait de se défouler sous le son des guitares électriques.

D’entrée de jeu, la formation Escape the Fate, née au Nevada, est venue réchauffer la salle, dans tous les sens du terme. Dès les premières notes de Do You Love Me, les fans du groupe se firent entendre alors qu’ils scandaient chaque parole des chansons du tout nouvel album I Am Human, sorti le 30 mars dernier. Ils enchaînèrent avec, entre autres, une pièce de leur précédant album Hate Me, Remember Every Scar, ainsi qu’un retour dans le temps avec This War is Ours (The Guillotine II). Le groupe offrit une très bonne prestation, utilisant la scène à son maximum et ayant même des interactions avec leur public. Craig Mabbitt, au chant, nous adressa quelques mots entre les pièces avant que la formation nous quitte sur One for the Money.

Je fus éblouie de la prestation de la formation texane Nothing More… au sens propre du terme! Alors que le groupe commença avec Christ Copyright, les «blinders» et nombreux autres projecteurs derrière eux m’empêchèrent malheureusement de bien apprécier certains moments de leur prestation. Outre ce détail, la justesse musicale du quatuor m’impressionna, y compris la voix du chanteur Jonny Hawkins. Ne connaissant pas la musique de ce groupe avant ce spectacle, j’ai pu grandement découvrir leur univers, dans lequel je baigne depuis cette soirée. La liste de chanson tourna majoritairement sur les deux albums Nothing More et le plus récent, The Stories We Tell Ourselves. Nous avons pu entendre dès le départ Don’t Stop, Go To War ainsi que Jenny et Ocean Floor. C’est après un «cover» assez déjanté de First of the Year (The Equinox) de Skrillex, où le chanteur montait sur un arrangement monstre de tambours surmontés de ce qui semble être un mix d’effets, que le groupe termina avec Salem (Burn the Witch), tiré de l’album The Few Not Fleeting.

Sous les cris et applaudissements, la bannière à l’avant-scène s’éleva pour que nous puissions et découvrir la formation déjà prête à nous lancer Crooked Teeth avec puissance. Sans attendre, les cinq musiciens enchaînèrent avec rien de mieux qu’un mix nostalgie avec… To be Loved, Getting Away with Murder et Still Swingin». Ça ne prit que quelques minutes avant que Jacoby ne descende au parterre pour s’y promener avant de nous rejoindre au centre de la salle, enjambant les bancs avec aisance. La formation navigua dans plusieurs de leur succès, nous ramenant souvent à leur nouvel album dont beaucoup connaissaient déjà les paroles par cœur. Jacoby se faisait un plaisir de faire des interventions à travers les pièces, entre autres pour nous présenter American Dream qu’il a écrit pour son père, ou encore avec son message touchant à la fin de Forever où ils ont rendu hommage à Chester Bennington en mixant la chanson In the End à leur pièce. S’amusant avec divers «covers», dont Song 2 de Blur, la formation quitta la scène sur Born for Greatness… avant de revenir pour leur rappel avec Scars, None of the Above et le traditionnel Last Resort.

Texte: Marie-Pier Faucher Bégin

Photos: Jérôme Miguel Parent