Lundi dernier, 5 ans après son dernier passage à Québec, avait lieu le premier spectacle de la tournée nord-américaine Freshen Up Tour de Paul McCartney, après que l’Anglais ait répété dans la vieille capitale pendant deux jours. C’est devant un Centre Vidéotron presque complet que le musicien de 76 ans a donné un concert mémorable où tous chantaient en chœur et dansaient sous les rythmes des Beatles et de ses 7 musiciens.

À peine avait-il posé le pied sur scène que la foule l’acclamait avec beaucoup d’énergie et des pancartes clamant leur amour pour le musicien. Les premiers accords de A Hard Day’s Night se firent entendre alors que le public, debout, ne pouvait se retenir de danser. Tout au long de la soirée, les titres présentés alternaient entre le répertoire personnel de Sir McCartney, ses compositions avec Wings sans oublier ce qui fit la majorité de la soirée, les chansons des Beatles. Le musicien prit plaisir à s’adresser au public et interagir avec ce dernier entre les chansons, soit en parlant en français, en nous contant des anecdotes sur les titres qu’il allait interpréter ou encore juste pour s’amuser avec des simagrées qui nous mettaient le sourire aux lèvres. Chaque chanson supportée par un visuel immersif, soit représentant des souvenirs personnels du Beatle, soit avec un graphisme adapté ou encore un éclairage festif, la foule fut complètement plongée dans un univers musical incroyable pendant environ 3 h.

Après une ouverture en force, comprenant Can’t Buy Me Love, on plonge dans le nouvel album Egypt Station, sorti au tout début du mois, avec Who Cares et Come on to Me. C’est avec force, et un visuel incroyable, que Let me Roll it remit le feu à l’amphithéâtre. Après un bonne montée d’adrénaline, une belle chute musicale nous attendait avec des versions plus près de l’acoustique de plusieurs titres. Une vieille maison fut représentée sur l’espace scénique alors que les musiciens se regroupèrent à l’avant-scène. In Spite of All the Danger, le premier enregistrement de la formation des Beatles, avant qu’ils prennent ce nom, nous fut interprété avant que Paul McCartney se lance avec My Valentine, une composition romantique pour sa femme, qu’il chanta au mégaphone. C’est avec beaucoup d’émotions, et de hauteur, que la scène s’éleva avec le musicien anglais en son centre pour présenter Here Today en hommage à John Lennon.

Ce fut ensuite un retour d’énergie avec le titre Queenie Eye et Lady Madonna, où la foule se remit à crier de plus belle, avant de nous faire sa version de Four Five Seconds, écrit avec Kanye West pour Rihanna. La fin du spectacle se faisant sentir, Fuh You annonça un enchaînement de titres qui allaient carrément faire exploser le Centre Vidéotron. Après un hommage à George Harrisson sur Something, les hits découlèrent avec, entre autres Band on the Run, Let it Be, Live and Let Die, où le pyrotechnie nous fit sauter de nos sièges avec ses colonnes de feu et ses feux d’artifice, avant de terminer avec Hey Jude, qui fêtait ses 50 ans cette année.

Les fans ne quittèrent pas sur leur faim alors que le rappel arriva rapidement. Une suite de titres des Beatles firent chanter le public en chœur pour une dernière fois alors que Yesterday, Saw Her Standing There, Sgt. Pepper, Helter Skelter et Golden Slumbers terminèrent le périple McCartney qui sera aussi à Montréal cette semaine avant de continuer son voyage américain.

Texte: Marie-Pier Faucher Bégin