Depuis 2012 le groupe californien Young The Giant alterne ses présences à Montréal entre des shows en salle et des prestations au festival Osheaga. Fort d’une belle performance à l’Osheaga de 2015 (j’y étais!), le voilà de retour au Metropolis avec sous le bras, un tout nouveau disque. Celui-ci a reçu un bon accueil en général, autant de la part des médias que des fans. Je ne suis donc pas surpris de voir qu’un grand nombre de personnes se sont déplacées pour les voir ce soir. C’est accompagné d’un décor sobre et sous un jeu de lumière assez minimaliste que les musiciens entre sur scène pour amorcer la soirée avec la chanson Jungle Youth. Il n’en faut pas plus pour que la foule démontre son enthousiasme en criant, hurlant, sifflant et levant les bras dans les airs. Celle-ci est conquise d’avance et il ne reste qu’au band à la garder aussi vivante pour la prochaine heure et demie. C’était très bien parti et je dois dire que l’ambiance est allée en crescendo jusqu’au délire généralisé dans l’assistance dès les premières notes de Cough Syrup. Ce début de spectacle ne manque pas de succès avec des titres qui sont aussi accrocheurs que connus comme Something To Believe In et Apartment.

Quand Sameer Gadhia a une guitare à la main, le son est résolument plus rock et plus plein, mais c’est quand celui-ci est laissé libre avec que son micro en main qu’il démontre pleinement qu’il n’est pas juste le chanteur, mais bien le frontman de la formation. Si tous dans le groupe jouent bien leur rôle, le show, c’est lui. Il est charismatique à souhait, il danse, il bouge partout sur scène, il nous fait taper des mains et chanter et tiens parfois le rythme avec de petites percussions. Sans être trop volubile, il s’arrêtera quelques fois pour nous dire à quel point nous sommes un bon public et pour introduire quelques pièces. À un certain moment il arrête même le spectacle pour demander à certains spectateurs proches du stage, qui semblent avoir des problèmes entre eux, de régler leur différend pour que la soirée puisse continuer. Petit malaise certain!

La deuxième moitié de leur prestation se veut un peu plus calme si ce n’est de Mr. Know-It-All et It’s About Time qui soulèvent légèrement les passions. Chaque spectateur semble dans sa bulle. Certains dansent tranquillement, d’autres se collent en amoureux et plusieurs ont les yeux fermés en chantant les paroles des chansons. C’est sans contredit le choix de morceaux plus doux comme Waves ou Art Exhibit qui en est la cause. Ce n’est pas mauvais pour autant et ce n’est que le moment pour nous de reprendre de l’énergie, car le groupe n’a pas l’intention de nous laisser dans cet état. Ils nous ont gardé pour le rappel un trio de succès qui ne manqueront pas de ramener l’ambiance à son comble. Comment résister aux mélodies hyper accrocheuses d’Amerika, de Sylvertongue et de l’incontournable My Body. Une fin de show qui nous fait regretter que ça ne dure pas plus longtemps. Mais chaque bonne chose à une fin et l’on ne peut pas se plaindre de ne pas avoir été bien servie par le combo californien. Au plaisir de les revoir prochainement parmi nous.

Texte: Sébastien Léonard

Photos: Helene Dickey