I will do here a little introduction of this article in english, because I know a lot of english readers will come here to check out that interview. I was very nervous last week when I got the chance to interview Taylor Momsen, lead singer of The Pretty Reckless. Not only I’ve been a fan since the beginning, but also because couple of days before the interview, her band reached the top of the charts, and I knew she had a lot of demands.

I was lucky enough to be one of the lucky journalists to have the chance to talk to the Fucking Queen of Rock n’ Roll. Cause don’t be wrong…..she now is.
Not only Taylor is an extraordinary artist and singer, she is a very cool and down to earth human being. Her album « Death by rock n’ roll » is an extraordinay album, that will bring TPR and Taylor Momsen to stardom. I am sure of that.

So in our chat, we talked about the making of the album, her difficult times before starting to work on it, the tour with Soundgarden, the way her bandmates handles the fact that she has all the attention in the band, and a lot more subjects.

All that, mixed with many The Pretty Reckless songs.

Have fun!

 

La reine du rock n’ roll, c’est elle!

Qui ne connaît pas Cindy Lou Who, la petite fille dans le film The Grinch avec Jim Carrey? Qui ne connaît pas Jenny Humphrey de la série Gossip Girl? Peut-être plusieurs d’entre vous, j’en conviens. Mais qui ne connaît pas Taylor Momsen, la ravissante et talentueuse chanteuse du groupe The Pretty Reckless? Il s’agit en fait d’une seule et même personne.
La petite fille arborant ses lulus devant le Grinch et que tout le monde trouvait adorable est devenue 21 ans plus tard la reine incontestée du monde du Rock.

Par son talent, sa persévérance et son travail acharné, elle a su en 4 albums seulement se hisser au sommet de tous les palmarès mondiaux de ventes de disques, devançant même les Foo Fighters, ce qui n’est pas une mince affaire.

Nous avons donc eu la chance d’interviewer une artiste au sommet de son art, au sommet des palmarès et au sommet de sa forme.
Ceux qui doutaient d’elle, qui doutaient de son talent, qui criaient haut et fort à l’imposture peuvent aller se rhabiller, et peut-être même aller se cacher. Car Taylor MomsenBen PhillipsMark Damon et Jamie Perkins sont là pour rester. Que vous le vouliez ou non, et ce, jusqu’à la mort par rock n’ roll.

Voici donc notre entrevue avec « The Queen of fucking Rock n’ Roll »

Thorn of ROCK :
Salut Taylor, merci de te joindre à moi aujourd’hui.

Taylor Momsen :
Merci à toi de prendre le temps.

ToR:
Taylor, ton nouvel album « Death by Rock n’ Roll » est aujourd’hui même en tête de tous les palmarès musicaux dans le monde. Comment te sens-tu en voyant ça?

TM :
C’est absolument incroyable. C’est « mindblowing ». Surtout en ces temps difficiles. On ne sait jamais ce qui va arriver avec un nouvel album et c’est un honneur incroyable de constater que les gens prennent le temps d’écouter un album sur lequel nous avons travaillé si fort, et si longtemps. J’ai travaillé si fort sur cet album.

ToR :
Croyais-tu à cet album depuis les premiers jours?

TM :
Bien sûr. Je ne travaille pas sur un projet si je n’y crois pas. Et je ne parle pas du succès commercial, mais du succès personnel. À quoi bon travailler sur un projet sans y croire? Ça ne ferait aucun sens pour moi. À la minute où l’album a été écrit, je savais que j’avais quelque chose de spécial entre les mains et on se devait de l’enregistrer. C’était un long processus, mais je crois que nous avons fait vraiment quelque chose d’extraordinaire et que c’est notre meilleur album.

ToR :
J’ai écouté l’album toute la semaine, et c’est vraiment un album incroyable. Penses-tu que cet album va t’emmener vers un autre sommet dans le monde de la musique?

TM :
J’espère bien… Comme AC/DC le dit si bien: « It’s a long way to the top if you wanna rock n’ roll ». Ça fait maintenant 10 ans que nous sommes un groupe, c’est notre quatrième album, les fans nous supportent tellement et je crois que nous sommes tellement un meilleur groupe qu’à nos débuts. Il faut toujours nous pousser à plus. Je me demande toujours sur quoi je dois travailler pour être encore meilleure que la journée précédente en tant que chanteuse, que « performeuse », et ainsi atteindre de plus hauts sommets, tu comprends?

ToR :
Je crois que c’est très important pour toi de faire partie d’un groupe et non de t’afficher en tant que le « Taylor Momsen band » n’est-ce-pas?

TM :
Oh oui… J’ai toujours voulu faire partie d’un groupe depuis mon plus jeune âge. Je regardais les Beatles, et je voulais faire comme eux. Je regardais aussi Elvis Presley… Mais je ne voulais pas faire comme Elvis. Je voulais vraiment faire partie d’un groupe, avec des musiciens derrière moi. Je voulais ce lien musical si fort avec d’autres personnes. Créer ensemble, jouer ensemble, vivre ensemble. C’est vraiment ce que je voulais. C’est tellement quelque chose de fort, et en même temps c’est quelque chose de si difficile à trouver. Nous sommes tellement chanceux de nous être trouvés et de pouvoir faire exactement ce à quoi je rêvais depuis ma jeunesse.
Et nous voilà donc, dix années plus tard… encore ensemble.

ToR :
Tu as eu des moments très difficiles avant de te mettre au travail pour cet album. Crois-tu que le rock se doit d’être fait pendant les périodes sombres de la vie, ou peux-tu composer du rock pendant ses périodes joyeuses?

TM :
Ça vient quand ça vient, je pense. Je crois qu’il faut un mélange des deux. L’inspiration peut venir dans des moments très torturés, mais il ne faut pas fermer la porte à l’inspiration si elle arrive dans des moments plus joyeux. C’est vraiment un mélange des deux qui fait la beauté de la chose.
C’est ce que j’aime du rock. Tu peux parler de toutes sortes de sujets, même si certains sujets sont difficiles à aborder. C’est ça la beauté de la musique rock. Tu te dois d’avoir les deux côtés du spectre. La lumière et la noirceur. La lumière aide à comprendre la noirceur, et vice versa.

ToR :
Il y a exactement six ans aujourd’hui, tu étais au Centre Bell pour faire la première partie de Nickelback. Comment c’était?

TM :
Ha oui! … De supers moments. J’ai eu tellement de plaisir dans cette tournée. C’était très nouveau pour nous de faire une tournée d’aréna comme celle-là. Mais nous avons eu tellement de plaisir avec Chad après les spectacles et durant toute la durée de cette tournée. Ce sont de vraiment beaux souvenirs. Et bon Dieu! que je m’ennuie de faire des tournées!…

ToR :
J’espère aussi que c’est pour bientôt…

TM :
Aussitôt que les mesures sanitaires seront levées et que ce ne sera plus dangereux pour nos fans, nous repartirons en tournée. Mais il faut que ce soit sécuritaire pour tous, évidemment. La musique et les concerts vont revenir plus forts et plus gros que jamais. Les gens s’ennuient tellement de pouvoir voir de la musique « live ». Ce sera un nouveau monde. Les gens vont être comme sur le crack puissance 1000.

ToR :
Sur l’album, il y a une chanson qui s’appelle « Only love can save me now », chanson pour laquelle tu as comme invités Kim Thayil et Matt Cameron de Soundgarden. Qu’est-ce que ces deux musiciens ont apporté de plus à la chanson d’origine, que la chanson n’avait pas avant qu’ils arrivent?

TM :
Premièrement, Matt et Kim font partie du groupe que j’aime le plus au monde. Soundgarden est juste un groupe parfait. Et ce sont mes musiciens préférés. Donc travailler avec eux était juste fantastique.
Ils apportent une pesanteur et une force incroyable à la chanson. C’est surréel de regarder la chanson se transformer ainsi devant nos yeux. Et surtout sur une chanson que j’ai écrite en plus, c’est juste incroyable. La chanson prenait vie au fur et à mesure qu’ils y travaillaient. Aussitôt que Matt a commencé à jouer, les amplificateurs ont littéralement explosé. C’était un moment magique, et je me suis dit… ça marche… ça va être merveilleux.

ToR :
Était-ce important pour toi de les avoir sur l’album pour une apparition?

TM :
Absolument. Ce n’était pas quelque chose de prévu, mais quand j’ai eu l’idée, j’ai tout de suite communiqué avec eux pour leur demander et ils ont dit oui tout de suite.
Je n’écris pas une chanson dans l’idée de demander à un musicien extérieur de s’ajouter à The Pretty Reckless. Mais si nous pensons qu’un musicien extérieur peut apporter quelque chose de spécial à la chanson, nous y allons, et nous demandons. Et dans ce cas-ci, ça a très bien fonctionné.

ToR :
Tu as mentionné que Soundgarden était ton groupe favori. Tu as tourné avec eux dans la dernière tournée mondiale. Comment c’était de pouvoir les côtoyer tous les soirs?

TM :
C’était vraiment juste incroyable. Ils étaient tellement gentils et avenants. Tu sais, on dit souvent de ne jamais rencontrer tes idoles, car on va être déçu. Mais dans ce cas-ci, ce fut le contraire. Évidemment, la tournée a terminé de façon tragique, mais pour le temps que ça a duré, c’était magique.

ToR :
Tu n’as donc pas réfléchi bien longtemps avant de dire oui à cette tournée…

TM :
Je croyais que c’était une blague en fait. Mais finalement ce ne l’était pas. (rires)

ToR :
As-tu déjà senti que tu devais en faire plus pour te faire accepter par le monde de la musique dû à ton passé d’actrice?

TM :
Je ne sais pas… C’est évident qu’au début il y avait des doutes à mon sujet. Que plusieurs voyaient ça comme un projet vaniteux de ma part. Mais force est d’admettre qu’ils avaient tort. Et je crois qu’ils s’en sont rendus compte assez vite.
Je ne pouvais rien y faire sauf leur prouver qu’ils avaient tort en étant toujours la meilleure possible, en sortant de bons albums, en faisant des tournées à travers le monde, et en leur montrant que j’ai ma place dans ce monde.
C’est un dur travail… Mais il n’y a pas de raccourci pour arriver au sommet. Il faut se mettre la figure dans la poussière pour réussir dans le monde de la musique. Si on prend des raccourcis, ça va paraître.

ToR :
Ça aurait été plus facile d’utiliser ton nom et non le nom de ton groupe pour y parvenir non? Mais tu n’es pas ce genre de personne, n’est-ce-pas?

TM :
Non je ne le suis pas… Pas du tout. Mais en fait, je ne sais pas. Si j’avais utilisé mon nom, peut-être que ça aurait un énorme désastre. On ne peut pas savoir à l’avance ce genre de choses, et en réalité, je ne me suis jamais posé la question. Je voulais faire partie d’un groupe depuis le jour un. Et c’est tout ce que je voulais. Ce n’était même pas une décision…C’était juste comme ça. On s’entendait tellement bien dès le début. On était, et on est encore, une famille.

ToR :
Je devrais peut-être demander à tes musiciens cette question, mais je te la demande quand même: comment tes musiciens réagissent-ils au fait que tu as toute l’attention des fans et des médias, et qu’eux n’ont presque pas d’attention?

TM :
Ils adorent ça… Vraiment. Ils ne veulent absolument pas être dans ma position, et je les envie beaucoup. C’est moi qui fais tout le travail autre que la musique, et eux peuvent aller visiter les villes, faire la fête tard le soir après les concerts, tandis que moi je me tape tout le travail avec les médias.
Je leur dis souvent: « Vous savez que vous êtes vraiment gagnants dans cette histoire-là, n’est-ce-pas? Vous n’avez qu’à jouer de la musique, et je dois me taper toutes les autres merdes…»
Ils sont vraiment les gagnants dans toute cette histoire…

ToR :
Je peux t’annoncer que ce n’est pas prêt de changer de sitôt… (rires)

TM :
Ouais… Je ne pense pas non plus (rires)

ToR :
Merci beaucoup pour cet entretien Taylor. Ce fut un réel plaisir de pouvoir discuter avec toi, et en espérant pouvoir voir The Pretty Reckless bientôt à Montréal.

TM :
Merci à toi, ce fut un plaisir, à la prochaine.

Entrevue réalisée avec la collaboration de www.thornofrock.com.
Thorn of ROCK est diffusé sur les ondes de www.koolradio.ca tous les jeudis soirs de 20 heures à 22 heures (heure de l’est)

Entrevue, traduction, montage
Laurent Lépine

Correction
Brigitte Lépine