Midnight Oil a toujours la même flamme.

Après une longue absence de 16 ans de la scène montréalaise, le mercredi 23 août, le groupe rock australien Midnight Oil présentait leur spectacle de la tournée The Great Circle 2017 World Tour. Le spectacle de deux heures a eu lieu à la salle Wilfrid Pelletier de la Place des arts, une salle peu orthodoxe pour un groupe rock.

Les spectateurs fébriles, majoritairement des hommes arborant fièrement leurs nouveaux chandails de la tournée à l’effigie du groupe, étaient debout avant même l’entrée en scène du band. C’est avec la chanson Redneck Wonderland que le spectacle prend son envol, sous les acclamations des spectateurs.

Le groupe a pigé des chansons de plusieurs albums pour composer le pacing de ce spectacle dont Beds are burning, The Dead Heart, Put Down That Weapon, Arctic World, Dreamworld, Warakurna tiré de leur opus Diesel and Dust le chef d’œuvre et plus grand succès du groupe. Ils ont également joué les succès: Blue Sky Mine, Forgotten Years, Power and the Passion, Truganini, US Forces, Shakers and Movers, Lucky Country, Comfortable Place on the Couch, 21st Century Human, My Country, When the Generals Talk, Ships of Freedom, Kosciusko, Only the Strong, Drop in the Ocean, Feeding Frenzy. Contrairement à la majorité des autres villes où seulement une chanson avait été jouée en rappel. Le public montréalais a eu droit à quatre chansons, certains spectateurs avaient déjà commencé à quitter la salle lorsque le groupe est revenu sur scène pour interpréter une quatrième chanson Dreamworld.

En plus d’être musicien et chanteur, Peter Garrett a également été politicien en Australie. Les thèmes politiques et écologiques des chansons du groupe sont toujours aussi d’actualité que lors de leur lancement original. Le chanteur partage ses opinions sur le président américain Donald Trump qu’il voudrait rencontrer et congédier et ses vues politiques, déclenchant l’approbation des spectateurs montréalais. Il interprète les chansons avec intensité, passion et ardeur. Il bouge avec enthousiasme et fougue, ses mouvements sont même parfois agités et saccadés dans le feu de l’action.

Les autres membres du groupe Jim Moginie et Martin Rotsey aux guitares, Bones Hillman à la basse et le batteur Rob Hirst n’ont pas perdu de leur lustre et de leur énergie pendant leurs longues années d’absence. Pendant le segment plus acoustique, le batteur s’est installé aux côtés du chanteur, profitant de l’occasion pour présenter ses collègues en français à la foule en délire.

Les éclairages étaient particulièrement réussis au courant de la chanson Drop in the ocean créant des jets de lumière statiques ressemblants à des rayons de soleil perçant au travers le nuage. L’éclairage avait une saveur différente selon les chansons sur une scène dénudée de décor, mis à part le gigantesque tuyau/baril métallique utilisé par Rob Hirst lors de son solo.

Ce dimanche 27 août, le groupe présentera son dernier spectacle de cette tournée en Amérique au House of Blues à Cleveland, OHIO. Ensuite, ils se produiront deux soirs en Nouvelle-Zélande le 9 septembre au Spark Arena d’Auckland et 11 septembre au Horncastle Arena de Christchurch. Ils retrouveront leur terre natale australienne au mois d’octobre.

Texte: Annie Rochefort

Photos: Sébastien Jetté