Un nouveau venu sur la scène Post-Rock montréalaise fait des siennes depuis plus d’un an. Originaire de France, Thomas Simon Saddier, fondateur de P.T.P. Records, s’installe dans Villeray pour y ouvrir son studio Jarry Recording et y produire différents styles de musique sous toutes sortes de noms. Alors que le musicien et auteur lance fréquemment de nombreuses parutions; albums de musique, roman, essai, comme si sa vie en dépendait, son projet Oppenheimer’s Elevator aura tout particulièrement retenu notre attention. Alors que Montréal était la plaque tournante du Post-Rock au tournant du millénaire, il aura peut-être fallu attendre l’expatriation massif de Français avant de voir le style ressurgir.

Le nouveau E.P. de six pièces intitulé Cosmogony 3000 présente une musique instrumentale dites Post-Rock mais certainement pas bien loin d’un Shoegaze ou d’un son New-Wave provenant directement de la fin des années 80. Les effets utilisés peuvent parfois rappeler The Cure dans leur habillage. Le projet solo se voit comblé par des effets électroniques venant donner du velours et de la perspective aux pièces. Toujours avec un aura de plénitude, c’est par les lentes progressions et la répétition que l’album transporte dans un univers enchanteur tout à fait singulier au Post-Rock. Les envolées sont légères, toujours posées ni inutilement exagérées. Les bruits d’ambiance, comme le chant des oiseaux en plein centre de l’album, viennent joindre les parties entre elles tout en permettant à l’atmosphère, et aux émotions qui en découlent, de se transformer. Avec Cosmogony 3000, Thomas Saddier produit une musique créatrice d’images vastes et libres.