Samedi le 15 octobre dernier, le groupe Canadien de Winipeg, The Dead South a brulé les planches du MTELUS. Devant une salle comble qui s’était fait réchauffer par l’artiste folk Benjamin Dakota Rogers.
Accoutrés de leur fidèle uniforme de Preacher du début du XXe siècle, les quatre musiciens ont offert, à une salle déjantée, leur hybride unique de bluegrass et de folk punk sur les stéroïdes qui fait d’eux un des groupes les plus populaire de la scène folk-punk aujourd’hui.
Après 30 secondes, il est clair que les gars ne sont pas là pour niaiser. En effet, mis à part quelques phrases en «franglais» bien placées, le groupe brûle à travers les 15 premières chansons en une heure solide. Une heure dans laquelle ils prennent quand même le temps de prendre un coup pendant les solos de banjos soit dit en passant. Actifs depuis le début des années 2010, les gars de The Dead South ont rodé leur show au quart de tour et sont, en ce 15 octobre, maîtres de la foule qui se défoule devant eux. Singalongs, Body Surfing et déchainement général sont au rendez-vous. C’est une soirée d’enfer et la foule au parterre a clairement signé le contrat.
Par contre, je dois dire que d’où j’étais placé, soit en dessous du balcon, je sentais définitivement que le groupe avait de la difficulté à maintenir l’intérêt de la foule qui était plus loin de la scène, en particulier durant les ballades telles que «Broken Cowboy» et «The Recap». Je ne sais pas si c’est parce que le groupe est victime de sa popularité et que son genre de musique et mieux servie par une plus petite salle, mais ce n’était pas super agréable d’entendre du monde jaser pendant le spectacle.
Mais si les gars de the Dead South semblaient un peu fatigués durant les chansons plus lentes, ils ont fait décaper les murs avec «In hell I’ll be in good company», leur plus grand succès. C’est rendu à ce point de la soirée que je me suis rendu compte qu’il n’était que 10 heure et que les gars n’avaient qu’une couple d’autres chansons à jouer avant la fin de la soirée. En tout et pour tout, on a eu droit à un solide 75 minutes de musique sans interruption, avec à peine le temps de prendre son souffle avant qu’un nouveau riff de banjo ou de basse (violoncelle pour être exact) annonce la prochaine chanson.
Sommes toutes, ce fut une soirée électrisante qui nous a été livrée par un groupe assez unique dans notre univers musical. Pour ceux qui n’étaient pas là cette fois-ci je vous conseille sérieusement de ne pas manquer la prochaine occasion de voir the Dead South, car les billets risquent de partir en un clin d’œil. [LBG]
Photos: Patrick Savard