Un show en début de semaine, un lundi. Eh oui je suis courageux comme dix. Ou tout simplement fou hahaha. Eh bien ni un ni l’autre! Je me devais de voir la manifestation «live» de Zeal & Ardor alias Manuel Magneux. Pourquoi? Eh bien pour de multiples raisons, mais surtout, car j’ai fait la critique de son plus récent album il y à déjà quelques mois de cela. Ici même sur Daily-Rock Québec. En effet,Zeal & Ardor nous a concocté un album des plus originaux et intéressant. Mais tout d’abord je devais satisfaire ma curiosité de voir ASTRONOID pour la première fois en concert.

UN GROUPE JEUNE À LA PUISSANCE DIX!

Les jeunes de Astronoid affichaient une aisance surprenante lors de leur prestation. Offrant un «shoegaze» avec éléments black métal («blastbeats» et «guitarswiping») comme nos chers Français du groupe Alcest savent si bien le faire. Mais ici la démarcation se fait au niveau du vocal. Le chanteur Bret Bolland est relativement jeune et son style de voix est «clean» et légèrement au niveau des aigus. Ici le vocal sert beaucoup les compositions de par ses émotions propulsées avec force et détermination au sein de cette machine puissante offrant de multiples facettes, somme toute fortes et vivement déployées. Ils ont du plaisir à jouer ensemble. De multiples sourires complices en témoignèrent.

Ce jeune groupe américain de la région de Boston aura su divertir et faire sourire plusieurs auditeurs et cela avec brio. Ce groupe dégage une belle énergie positive malgré la puissance et la violence de ces «riffs». La salle fût conquise dès les premières minutes de la prestation. Nous avons eu droit à un bon quarante-cinq minutes de matériel provenant de leurs trois albums.

Ensuite j’optai pour l’arrière de la salle afin d’avoir un max d’air frais, car à ma grande surprise, la salle était bondée. Un gros logo de Zeal & Ardor était déjà visible: un grand Z argenté et la figure géométrique de leur logo. Je suis fébrile… enfin la bande de messieurs Magneux arrive sur scène avec des capuchons noirs sur la tête, masquant ainsi leur visage et ajoutant un aspect mystérieux sur scène. Et bam! les lumières allument et nous avons droit à une première pièce.

Manuel est accompagné de deux vocalistes de son batteur, son guitariste second et de sa très séduisante bassiste. Le coup est donné on ne lésine pas sur l’exécution et l’énergie.
Les titres s’enchaînent et nous avons droit à des moments savoureux de chant «spiritual», chant issu de la culture noire américaine de l’époque esclavagiste et le tout brisé de moments de «métal» fulgurants et passionnés. Nous avons le plaisir d’entendre la pièce «devil is fine» de l’album précédent au grand plaisir des auditeurs présents. La majorité des chansons ne durant pas plus de quatre minutes, environ vingt titres furent joués. Le jeu des projecteurs et les vocaux étaient grandioses et très bien rendus au niveau de la sonorisation. Manuel ne fut pas des plus bavards, se contentant de présenter le groupe et de dire qu’il jouerait sans beaucoup bavarder. Nous avons eu droit à un rappel, la foule étant subjuguée et séduite à souhait.
Ce sera un des meilleurs concerts pour moi au petit Campus au niveau sonore.

Zeal & Ardor m’a interpellé et surpris avec son album «Stranger fruit» et maintenant je peux dire que j’ai pu vibrer avec eux au-delà du format digital. À bientôt Manuel!

Texte: Martin Desbois