Après quelques années d’attente, quatre mois depuis la mise en vente des billets, mardi dernier était enfin la soirée tant attendue : A Day to Remember était de retour en salle à Montréal. Accompagné par Moose Blood et Wage War, les centaines de personnes présentes les attendaient visiblement avec beaucoup d’impatience!

Dès 18h30, les portes nous étaient ouvertes au Mtelus de Montréal. Rapidement, la salle se remplit. Même si Wage War n’apparut sur scène que vers 20h, la salle était réchauffée depuis un petit moment déjà.

J’ai alors fait une agréable découverte; Wage War est vraiment mon genre de metalcore! Originaires tout comme les gars de A Day to Remember d’Ocala Floride, j’ai vraiment aimé la performance qu’ils ont offerte. Une trentaine de minutes était insuffisante pour totalement couvrir les albums Bleuprints et Deathweight. Actif depuis 2013, signé avec Fearless Records, Wage War est un groupe qui saura en mettre plein la vue à ceux et celles qui n’espèrent plus être surpris par le Heavy Music. Ils nous mettent en pleine face qu’ils font quelque chose de différent. Quatre des cinq membres assurent le chant; Briton Bond, Seth Blake, Cody Quistad et Chris Gaylord. Un excellent band pour commencer le spectacle ; ayant participé au Vans Warped Tour en 2016 ainsi qu’au A Day to Remember’s Self Help Festival en 2017, on devine tout de suite que si on aime le metalcore, on aime Wage War. Leurs albums étaient disponibles au coût de 15$, abordable quand on vient de faire une découverte inattendue.

Moose Blood a suivi peu avant 21h. Leur style emo, a alors instauré une ambiance différente dans la salle. J’aurais volontiers inter changé l’ordre des groupes, trouvant que Wage War s’enchaînait mieux avec le headliner de par la ressemblance de leur style. Originaire de Canterbury, Angleterre, Moose Blood opère sous l’étiquette de Hopeless Records. Deux albums en carrière, plusieurs tournées sur leur fiche de route; ils ont également été nominés au Kerrang! Awards pour leur chanson Honey. C’était bon, mais je crois que j’aurais davantage apprécié ce groupe s’il m’avait été présenté avant un groupe de metalcore pesant comme Wage War.

A Day to Remember. Ça y est, le show que j’attends depuis des mois, des années, va commencer. Ok je l’avoue j’ai un parti pris. Je les attendais de pied ferme et j’avais très hâte. Groupe de la Floride, ils font un pop punk mélangé avec des rythmes hardcore. Certains qualifieront leur style de Easycore américain. Avec six albums aussi bons les uns que les autres, Bad Vibrations est leur tout dernier. Pourtant, une minime place lui a été réservée dans le set list de mardi dernier : trois chansons seulement! Au grand contentement des vieux fans, car la majorité des chansons choisit se retrouvent sur les deuxièmes et troisièmes albums.

Connaissant toutes les chansons et les paroles par cœur, malgré ma volonté de rester plus à l’écart pour bien observer le show, j’ai été emportée à la troisième chanson : 2nd Sucks, ma favorite. J’ai alors pris un bain de foule qui dura près d’une heure trente minutes. Une fois dans le pit, je ne voulais plus retourner en arrière. Le parterre rempli à pleine capacité, des gens en sueurs partout, des fans en feu, un set list qui ne laisse aucun répit; mais quel show! Les gars de A Day étaient en forme et satisfaits de leur soirée c’était évident. Des ballons de plage étaient dispersés sur la foule, nous avons eu droit à une pluie de confettis en début de spectacle et à une lancée de serpentins à la fin. Les plus tenaces sont ressortis du parterre complètement recouvert de ceux-ci.

Beaucoup de courageux et courageuses faisaient du bodysurfing, ont grimpés sur les épaules de leurs amis, allumaient leurs briquets ou encore leurs écrans de cellulaires, et ce, à plusieurs reprises pendant la représentation. If It Means A lot To You, All Signs Point to Lauderdale, The Downfall of Us All ont été les classiques joués pendant le rappel. Ils ne peuvent pas passer à côté; ce sont celles que tout le monde veut entendre! Quel moment magique chaque fois! Terminé en force avec Downfall of Us All, qui nous vide de toute énergie restante après cette heure et demie passée dans le trash, le spectacle a pris une fin définitive et nous avons ensuite quitté la pièce, sereins et satisfaits de notre show.

Texte: Josée Marcoux

Photos: Cédric Joly