Rentrée montréalaise
« Unreason in the Age of Madness » est le titre du tout dernier album de la formation bien connue Grim Skunk. Le concert du 1er décembre dernier au Club Soda de Montréal a été organisé pour rendre officiel sa sortie même si les gens peuvent en faire l’écoute depuis le 27 avril dernier. Ceux et celles qui suivent de près le groupe ont peut-être réussi à mettre la main sur une des 300 copies du «Harvest EP» sorti le 3 novembre 2017, qui donnait un avant-goût de ce qui se préparait. Plusieurs concerts ont été donnés en 2018 pour faire la promotion de leur 9e album, mais le show du 1er décembre dernier était sans aucun doute la cerise sur le Sunday: un show dans leur ville d’origine.
Une salle comble
Quelques jours auparavant, nous apprenions que le band a gagné deux prix Gamiq (gala alternatif de la musique indépendante du Québec) pour Hommage et Spectacle de l’année. On ne peut qu’être extrêmement contents pour eux d’avoir mis la main sur ces deux récompenses si bien méritées! Nous apprenions également que le spectacle affichait complet. En effet, la salle était remplie, et ce, depuis tôt en soirée. Remplie de spectateurs, d’amis du groupe, de journalistes, de photographes et de membres d’autres bands québécois. 30 ans de carrière est un facteur assez solide pour remplir une salle!
Cirrhose et Cendrier + Kreise
Ces deux groupes assuraient le rôle de réchauffer la salle par cette soirée froide d’hiver. Kreise furent les premiers, groupe alternatif et métal progressif de Longueuil ou Montreal South Shore comme on peut le lire sur leur page Facebook. Actif depuis près de 8 ans, le band propose son EP gratuitement via internet. Je vous le conseille! Avec les titres de: Jesus was drunk, Diaspora et Parousia, vous aurez un très beau survol de ce que le groupe produit comme musique. Cirrhose et Cendrier suivirent et ce fut tout un show autant musicalement que visuellement! Ce groupe de Rigaud, Québec produit un mélange bizarre de métal, punk, rock et ska. C’était vraiment bon. Les cinq membres du groupe se démarquent à leur façon de par leur habillement, leurs mouvements ou encore leur coupe de cheveux. J’ai adoré la présence du piano ainsi que le pianiste du nom de Pain qui portait un veston moitié blanc moitié noir. Ils ont eux aussi participés aux Gamiq avec leurs deux nominations pour artiste de l’année et album punk de l’année. Ils ont trois albums à leur actif et avec leur présence de plus en plus accrue sur la scène québécoise, on ne peut que leur souhaiter une longue carrière. Vous pourrez les revoir au Club Soda le 29 décembre prochain avec Hommage aux Colocs.
90 Minutes
Nous avons eu droit à tout un show de Grim skunk. Beaucoup de chansons, certaines inattendues et d’autres plus rares. Des artistes invités se sont aussi joints à la fête pour quelques chansons, je pense entre autres à Kim Paris et Rodrigo Acevedo du collectif Colectivo et à Shantal Arroyo d’Overbass. Presque 30 chansons, presque deux heures, entassées les uns sur les autres; il faisait maintenant très chaud! Les spectateurs au parterre étaient très en forme et si vous vouliez cesser de thrasher, il fallait s’éclipser rapidement du pit entre deux chansons! Les balcons étaient remplis, des gens étaient debout sur des tabourets le long des murs, aucun pouce carré n’était libre. Wow l’ambiance qu’une salle comble comme celle-ci crée, en plus quand tu as Grim Skunk qui te garoche un setlist de feu: le temps s’arrête et tu entres dans leur monde. Ne voulant pas que la soirée se termine, les gens en redemandaient et un rappel nous a été accordé. Les fans pouvaient ensuite aller rencontrer et serrer la main des membres du groupe à leur table de merch, comme d’habitude. Ben Shatskoff le drummeur depuis maintenant plusieurs années pour Grim Skunk a lancé plusieurs peaux de drum peintes et décorées par lui et ses enfants dans la foule. Les gens autour de moi étaient vraiment heureux.
Pour les intéressés
https://www.facebook.com/grimskunkmusic/
https://grimskunk.bandcamp.com/
https://www.facebook.com/cirrhoseetcendrier/
Texte: Josée Marcoux
Photos: Martine Labonté