Un lundi soir bien calme pour certains s’est révélé être une soirée pleine de nostalgie alors que Korn venait dans la capitale nationale, accompagné de Breaking Benjamin et Bones UK. Cependant, ce fut dans un amphithéâtre plutôt vide malgré le format demi-glace qui accueillit les formations américaines et britanniques. Des gradins pratiquement vides, un balcon fermé et un parterre offrant de l’espace pour respirer, je fus un peu déçu de voir si peu de gens au rendez-vous. Malgré tout, le public présent était bien en feu pour les groupes qui poursuivent la tournée à Montréal dès le lendemain et aux États-Unis jusqu’en mars.

Le trio Bones UK, originaire de Londres, commença avec quelques minutes de retard. Cette formation de rock fut une belle découverte, un peu loin de ce que les deux groupes suivants offrent musicalement parlant. Malgré cela, leur énergie débordante et leurs compositions intéressantes ont diverti la foule. Groupe engagé, parlant de la beauté de tous et du président américain, ces interventions ont bien fait réagir la foule.

Ce fut ensuite au tour de Breaking Benjamin de faire vibrer le public. Je fus très heureuse d’enfin les revoir… si je peux utiliser le mot «voir». L’éclairage était super excepté le détail qu’il manquait de lumière claire venant de l’avant-scène pour nous permettre de voir autre chose que des silhouettes. J’ai cependant bien pu voir le batteur! Outre les insuffisances côté lumière, le groupe donna une superbe performance. Dynamique, bien en forme et connectant avec les gens présents, la formation enchaîna plusieurs de leurs titres bien connus et appréciés des fans sur place: Diary of Jane, Failure, Polyamorous et So Cold pour ne nommer que ceux-là. À noter que Breaking Benjamin a lancé récemment l’album Aurora, un ensemble de reprises de leurs succès avec quelques invités, dont Adam Gonthier (Saint Asonia) et Spencer Chamberlain (Underoath). Le chanteur, Benjamin Burnley, souligna le fait que malgré leurs rares présences en sol québécois, la formation aime notre province et compte revenir le plus tôt possible. Le quintet ferma le bal avec I Will not Bow que les fans ont chantés en chœur alors que Benjamin descendit à l’avant-scène saluer les gens présents.

Rapidement, Korn enflamma la scène de l’aréna sous les cris du public. La scénographie de leur performance ajouta à l’ambiance et l’univers de la formation. Derrière un grand Kabuki blanc se cachaient des polygones de miroirs où l’on pouvait observer le reflet de la foule accompagné de projections créant des effets assez surprenants. Le groupe, qui fête leur 25 ans, offrit une variété de compositions et, pour la joie de plusieurs, pas seulement les titres de leur nouvel album The Nothing. Commençant avec Here to Stay et Blind, la formation enchaîna les titres, la foule chantant en chœur chaque titre. Ayant la chance d’entendre Jonathan Davis jouer de la cornemuse et Shoots and Ladders commençant avec One de Metallica, le public fut à l’apogée de son énergie vers la fin du concert alors que les titres Somebody Someone, Make me Mad et Freak on a Leash menèrent au rappel. Rapidement, ils enchaînèrent 4 U, Twist, Coming Undone et Falling Away from Me avant de saluer le public pour une dernière fois.