C’est ce soir que la tournée «Monster energy outbreak tour presents : Mike Shinoda» faisait son premier arrêt de la tournée nord-américaine, ici à Montréal. C’est une soirée qui promet côté émotionnel, surtout pour le LP family de Montréal. Ce soir, on célèbre la vie et l’impact de Chester à travers le génie qu’est Mike Shinoda ❤ Post Traumatic est un album dévoilant (et une série de vidéoclips disponible sur YouTube) le parcours émotionnel de Mike depuis la mort de Chester…
Trop tôt ou trop tout court
Don broco est un quatuor rock du Royaume-Uni. Je les vois pour la première fois et je constate une énergie enlevante dès le début, ils semblent bien à l’aise sur scène, ce qui dénote une certaine expérience. Or, le par terre ne semble pas aussi en feu que le groupe… Probablement que le public se sentait un peu perdu (et avec raison!!!), car à la première chanson Rob Damiani (chanteur) demande de sauter, à la deuxième de chanter avec lui (la majorité ne connaisse pas du tout le groupe… donc encore moins les paroles, on s’entend) et à la troisième, de faire un circle pit. Eh misère!
Bref, ce n’est pas qu’ils manquent de talent, au contraire. Je pense simplement qu’ils ont besoin de revoir leur manière de se présenter devant une foule qui ne les connaît pas du tout. Leur rôle était de réchauffer la foule et c’est ce que Don Broco a fait.
La nervosité, l’émotion et la nostalgie.
La foule a hâte! Ça cri et ça scande «Mike!!»… Une soirée magique vient tout juste de prendre son envol avec Mike Shinoda comme maitre de la soirée.
La foule répond très bien dès la première chanson en chantant en cœur, c’est une ambiance particulière qui règne ce soir au Mtelus et ce n’est rien de négatif, mais comme une nervosité collective ou une nostalgie qui ne sait pas trop comment sortir. Mike a su nous sortir de nos pensées rapidement en commençant avec des chansons énergiques. Tout au long de la soirée, il y a eu une alternance parfaite entre haute énergie et chanson plus tranquille.
À un certain moment, il nous démontre ses acquis en français et nous dis «’You guys are super bien»’, nul besoin de dire que ça n’en prenait pas plus pour faire s’époumoner la foule déjà conquise d’avance! Mi-spectacle, il dit qu’il aime prendre un moment pour parler à la foule et ce qu’il avait à nous dire était absolument magnifique.
Mike Shinoda : « Thank you for the twelve plus months not for coming and see me. I was afraid to go in my studio, you don’t feel home, when you just cannot go in one room. I had to create a new version of normal. Respect for the foundation of music & for the relation with you guys. My art is on a lot of people as tattoo and that’s making me proud. Will you sing chester parts for me ?» (Merci pour les derniers douze mois et plus, pas juste d’être venu me voir ce soir. J’ai eu peur pendant un bon moment d’aller dans mon studio, imaginez ne pas vous sentir chez vous dans votre propre maison, car vous n’arrivez pas à aller dans une pièce. J’ai dû créer une nouvelle version de la normalité, j’ai beaucoup de respect pour les fondations de la musique desquelles je fais partie, mais aussi de la relation avec vous. Voulez-vous chanter les parties de Chester pour moi svp?)
C’est à ce moment que nous avons vu des affiches se lever disant «’LP Family Montréal – #MakeChesterProud»’. C’était magique, j’en avais des frissons et je suis certaine que je n’étais pas la seule. Nous avons eu droit à une version voix/piano de Heavy qui a su faire monter les larmes, ainsi que quelques chansons de Linkin Park où nous devions chanter les parties de Chester: In the end, Numb et Sorry For now.
Encore #1:
Il fait deux chansons (Bleed it out – Linkin Park et Ghosts – Mike Shinoda), puis quitte la scène.
La foule ne s’en laisse pas imposer, ça cris et ça tappe, le Mtelus en tremble pendant un instant!
Encore #2:
Ils reviennent un par un sur scène pour la grande finale avec Remember the name – Linkin Park et Running from my shadow – Mike Shinoda
Pour reprendre ses mots, la soirée était super bien. Nous avons tous pu sentir la présence de Chester et pour te rassurer Mike, tu le fais aussi bien qu’avant! (Dans la chanson Over again, il s’inquiète de ne pas pouvoir le faire comme avant)
Texte: Valery Tremblay-Brunelle
Photos: Jesse Di Méo