Plusieurs fans se sont déplacés pour encourager la performance de Meet the Mailman, un groupe de Québec qui s’est établi autour du concept d’un facteur psychopathe. Le chanteur est énergique, mais le son, de qualité moyenne, entraîne une certaine confusion. Phosphorus aussi s’exécute bien. Le groupe de black/trash est une belle découverte.

Des trois groupes québécois qui se partagent la première partie du spectacle, Karmatik se détache du lot. La musique et la présence sur scène de ses membres lui confèrent une plus grande maturité. Même si ces groupes n’en sont qu’à leurs débuts, il sera intéressant de suivre leur progression. Les trois groupes livrent une bonne performance et parviennent à réchauffer la salle, juste à temps pour l’arrivée de Prong (Los Angeles) et Overkill (New Jersey).

C’est devant un public parsemé, mais fidèle que s’installe le groupe principal. Entre les chansons, le chanteur s’amuse avec son public et fait souvent allusion à la longévité de sa carrière au sein du groupe.
Après une chaleureuse acclamation du public, il lance, à la blague, « Vous me faites sentir comme si j’avais encore 49 ans ». Il faut dire qu’Overkill en a parcouru du chemin en 30 ans d’existence!

J’espère ne pas dire de bêtises, mais, à mes oreilles, ça sonne comme un heureux mélange de Metallica et d’ACDC. C’est sans doute explicable par le fait qu’ils sont de la même époque. L’âge moyen des spectateurs oscille entre 25 et 40 ans. Les fans les plus fidèles comme les nouveaux convertis lèvent le poing en suivant le rythme.

L’éclairage est varié. On a droit à toutes les variantes du spectre: vert, rouge, bleu, jaune, rehaussées par des effets stroboscopes lorsque la batterie s’emballe. La lumière inonde souvent la foule, une façon de soutenir sa participation de manière constante. On dirait en effet, que ça encourage les spectateurs à se manifester. Le groupe sait, sans aucun doute, établir le contact avec son public.

C’est à End Of The Line, l’une des plus vieilles chansons du groupe, que la foule s’emporte le plus. Tout au long de la performance, on voit des chevelures et des corps se balancer tandis que les voix s’élèvent pour chanter en choeur. Bien que parsemée, la foule aura donné son appui tout au long de la soirée, nous donnant même à voir quelques circle pits lors des moments musicalement forts.

Bref, on ne dira pas que l’Impérial était rempli ce soir, mais somme toute, ce fut du bonbon pour le coeur et les oreilles.

Texte: Jessica Dufour
(avec la collaboration de Mathieu Lemay)

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