De très longs et forts applaudissements, les fans en redemandent! Bien qu’il soit passé à Québec en juin 2015 à l’Impérial, Steven Wilson impressionne encore une fois le public par son génie musical. Une musique à la fois haute en couleurs et mélancolique, qui représente bien son album joué en intégralité à la première partie, Hand. Cannot. Erase.

Steven est compositeur, chanteur, guitariste, bassiste et pianiste. Un vrai virtuose qui n’aime pas que l’on identifie son style au prog, mais plutôt comme un mélange de rock, jazz, pop, électro. «Je pensais voir des gens très sérieux ce soir, vous me prouvez le contraire», dit-il en blague en observant quelques fans avec des chandails à l’effigie de King Crimson à l’avant.

On ne peut s’empêcher de remarquer dès le départ son aisance sur scène, ne manquant pas de faire sa prestation nu-pieds. La première partie fut très chargée et il en profite même pour mentionner avec sourire en coin qu’elle est composée de «tours de force instrumentaux» avec son accent anglais.

Une nouvelle réjouissante

J’ai pu remarquer que beaucoup de spectateurs étaient présents au précédent spectacle en 2015. Ils attendaient d’ailleurs patiemment dans leur siège le début du spectacle le sourire aux lèvres, sachant déjà qu’ils aimeraient. On se fit par contre surprendre et envouter par la douce voix de la chanteuse israélienne Ninet Tayeb, qui fit entrée en scène pour Routine et par la suite Ancestral. Son talent et son charisme firent plus d’un heureux, j’en suis certain.

Une deuxième partie variée

Plusieurs morceaux furent tirés de Porcupine Tree, tels Don’t Hate Me, Sleep Together, The Sound of Muzak et Lazarus. J’ai bien aimé que Wilson inclut un titre de l’album Storm Corrosion en collaboration avec le chanteur d’Opeth Mikael Akerfeldt, Drag Ropes.

Il prit le temps d’expliquer aux fans que son album 4 1/2 était un regroupement de chansons qui ne se prêtait pas à ces autres albums, mais que cela ne voulait pas pour autant dire qu’elles étaient mauvaises, simplement qu’il aime beaucoup créer un grand concept autour de ses albums. Voilà pourquoi ils ne les avaient pas incluses.

Un grand accent a été apporté pour souligner le récent décès de David Bowie avec son interprétation de la chanson Space Oddity. «Ceci est certainement la meilleure chanson que j’eu écrite» s’exclama-t-il en concluant le spectacle sur .

Un spectacle de qualité

Des musiciens d’expérience, une qualité sonore impeccable, des vidéos projetées en grand pour accentuer les émotions véhiculées par la musique, vraiment, Steven Wilson à le souci du détail sans pour autant tomber dans l’artifice. Une solide performance de plus de deux heures et demie.

Texte et photos: Julien Auger