Les Londoniens The Skints ont ouvert la soirée de mercredi dernier au Métropolis de Montréal avec un setlist d’une douzaine de chansons. Ayant une expérience de scène depuis 2008, The Skints a su réchauffer la foule avec sa musique style reggae fusion, ska et rap à la fois. Plusieurs des nombreux spectateurs arrivés sur place avant le début du spectacle connaissaient les paroles et semblaient familiers avec ce groupe qui m’était inconnu. The Skints a une feuille de route qui comprend plusieurs tournées et premières parties de groupes que je connais pourtant très bien, comme vous probablement: Less Than Jake, Gym Class Heroes, Gogol Bordello, Bedouin Soundclash et Reel Big Fish pour ne nommer que ceux-là. Assurément avec une bonne expérience, ce groupe était selon moi très bien choisi pour assurer le début de la soirée.

Visiblement très enjoué de se produire devant une foule Montréalaise, le groupe a donné tout un spectacle. Avec ses solos de guitare, Josh Waters Rudge dégageait une énergie qui a su allumer la foule et satisfaire les fans. Marcia Richards vêtue d’une robe rouge écarlate tient bien son rôle de leader dans le groupe avec ses multiples talents musicaux: mélodica, flûte traversière, saxophone, clavier ainsi que sa voix portante. Elle sait sans aucun doute donner une bonne performance sur scène et tirer profit de ses connaissances musicales très diversifiées. Assurants le vocal à l’aide du drummer Jamie Kyriakides, Josh et Marcia ont une diction parfaite et impressionnante à voir live lors des chansons à caractère plus rap.

Tantôt entraînantes, tantôt plus calmes, les chansons se ressemblaient quelque peu. Il y avait un lien intéressant entre les différents rythmes et styles utilisés, mais quelqu’un qui ne connaît pas les albums (comme moi) pouvait facilement trouver que toutes les chansons étaient similaires. Vous êtes fan de reggae et de ska? Vous aimerez sans aucun doute The Skints. Nouveau band que j’ai été très heureuse de découvrir et que j’espère revoir.

Sublime With Rome a ensuite fait son entrée sur scène. Les gens restés au balcon et plus à l’arrière en début de soirée se sont alors levés et approchés pour remplir complètement le parterre. Nous avons été servis: plusieurs hits entrecoupés de nouvelles chansons, une ambiance délirante constante, un band en forme, wow.

Josh Freese assure la relève de Bud Gaugh à la batterie depuis 2012. Quelle chance de pouvoir le voir performer live quand on sait tous les bands avec qui il a travaillé au fil de sa carrière. On peut affirmer que Sublime With Rome a su acquérir un drummer de choix pour compléter le groupe. Quant à Eric Wilson, membre actif depuis 1988 pour Sublime et Sublime With Rome, il sait rester mystérieux avec sa tuque et sa tête souvent baissée, joint pendant aux lèvres. Rester en deuxième plan, jouer de sa basse ben peace, est clairement ce qui lui fait plaisir, pouvant ainsi profiter du show lui aussi. Quant à Rome, avec son tank top Adidas affichant les mots Tribal Seeds, il semblait heureux de performer devant une foule qui profitait de chaque note et de chaque parole comme si ce show était le dernier de Sublime With Rome qu’ils allaient voir. S’avançant souvent au-devant de la scène, il établissait un lien unique avec les fans en avant-plan.

La foule était sur le gros party en ce mercredi soir, trash, diving, bières et quelques smogs louches étaient le mélange qui planait sur la salle ce soir-là. Ce band qui a marqué l’adolescence de la majorité des gens présents a sans aucun doute su éveiller de vieux souvenirs en chacun d’eux. Avec un très bon son, un choix et un ordre de chansons parfait: ce show de Sublime With Rome était simplement une grosse dose d’anti-stress et de bonheur pur.
Voici la liste des chansons qu’ils ont interprétées:

Date Rape
Smoke Two Joints
Wrong Way
Promise Land Dub
Pawn Shop
40 oz. to Freedom
Wherever You Go
You Better Listen
April 29, 1992
We’re Only Gonna Die
Panic
Take It or Leave It
Scarlet Begonias
Doin» Time
Badfish
Let’s Go Get Stoned
Sirens
What I Got
Santeria
On s’entend que c’était un 60 $ bien investi!

Texte: Josée Marcoux

Photos: Martine Labonté