Zakk Wylde, ex-guitariste émérite du célèbre chanteur Ozzy Osbourne, et maintenant à la tête du groupe Black Label Society était ce soir sur les terres montréalaises, et nous conviait à un spectacle tout particulier. Chanceux, nous l’étions, car seulement treize villes canadiennes furent choisies pour cette mini tournée. Zakk Wylde pour le commun des mortels est un dieu de la guitare, qui fait virevolter ses doigts à la vitesse de l’éclair sur des rythmes plutôt métalliques.   Et bien ce soir, il n’en était rien.
Nous étions conviés à un spectacle des plus minimaliste, où seulement lui et son guitariste étaient sur la scène du Théatre Corona Virgin mobile. Le décor malgré son côté très minimaliste également était magnifique. Deux chaises à l’avant-scène, un piano à queue trônant sur le côté, avec de nombreux drapeaux à l’effigie du Black Label Society, et surplombant le tout, un immense logo de ce même Black Label Society. Une scène noire et blanche. MAGNIFIQUE.

L’hymne national canadien retentit dans les haut-parleurs. Nous savions déjà que cette soirée allait être mémorable. Pourquoi  donc?  Simple «feeling».   Quand «When the levee breaks» se fit entendre ensuite, les nombreux fans ne se pouvaient plus d’attendre. Car faut se le dire. Les fans de Zakk Wylde et du Black Label Society sont en quelque sorte presque une secte. Portant presque tous fièrement les «patchs »  du BLS,  ils apprécient grandement Zakk. Nul doute qu’ils n’en sont pas à leur premier concert en sa compagnie.

J’ai rarement vu autant de monde pour un spectacle au Théatre Corona Virgin Mobile. C’était plein jusqu’au bouchon. La salle s’était mise belle, en plus de s’être mise en configuration assise. C’est donc dire que tout le monde se devait d’être assis. Ce qui en surprit plus d’un en arrivant à la salle, mais qui au final fut une excellente idée. Car ce fût un spectacle qui se devait d’être vu, et/ou entendu bien assis,  pour bien apprécier tous les petits détails.

Pour ma part, le seul bémol à cette magnifique soirée fut sans contredit les trop nombreux solos de guitare. Même en arrivant chez moi et en écrivant ces lignes quelques heures après le spectacle, je me demande encore à quoi tout cela rimait. Vraiment, le spectacle selon moi aurait été tout aussi bon sans ces séances de masturbations de guitares. Non seulement il aurait été aussi bon, mais il aurait été meilleur. Bien que plusieurs aient apprécié ces élans de guitares, d’autres on sentit le besoin urgent de parler à leurs voisins. Et quand ça parle dans un show rock, ce n’est pas bon signe.

Nul doute que le spectacle était excellent, même sans solos de guitare flamboyants. Comme on dit : «Trop, ce n’est comme pas assez. »

Zakk prit même le temps de quelques chansons, les commandes du spectacle en se mettant derrière un magnifique piano à queue, décoré lui aussi aux couleurs de la Black Label Society. Piano derrière lequel il prit le temps de nous raconter quelques anecdotes intéressantes, dont celle sur son comparse de toujours Ozzy Osbourne.   Comme la fois ou Ozzy se plaindra à Zakk du fait qu’il avait arrêté de boire, de fumer, de se droguer, et que donc, il se demandait donc pourquoi il vivait exactement…..Très drôle.

Au final, un spectacle non pas haut en couleur, mais un spectacle où tous ont pu apprécier le talent exceptionnel de Mr Wylde et de son guitariste Dario Lorina. Un talent brut, une force de la nature dans cet univers musical parfois manquant de piquant.

Nous allons tous nous rappeler longtemps de cette soirée glaciale de fin février. Où Zakk Wylde sut comment réchauffer nos cœurs parfois trop souvent froids également.

J’aimerais en terminant noter les magnifiques chandails et autres articles promotionnels du guitariste.   Non seulement la qualité y était présente, mais la diversité et également la très grande beauté des articles valaient le détour.

Au final, une excellente soirée qui se termina après presque deux heures de spectacle, et ce, sans entracte.

Texte : Laurent Lépine

1The Blessed Hellride

2 Queen of Sorrow

3 Lovin’ Woman

Guitar Solo

4 Machine Gun Man

5 Spoke in the Wheel

6 Road Back Home

7 Heart of Gold
(Neil Young cover)

8 Throwin’ It All Away

Classical Solo

9 I Thank You Child

10 Damage is Done

11 In This River

12 Ain’t No Sunshine

(Bill Withers cover)

13 Stillborn