J’avais énormément hâte de pouvoir enfin visiter le nouveau Turbo haüs: en effet depuis peu les activités de cette salle de spectacle seront plus accessibles, l’ancienne adresse étant très mal située. St-Henri, quartier loin du centre-ville moyennement difficile à trouver parmi les multiples travaux de chantier des échangeurs de la 15, bref pas la meilleure des choses même si j’adorais que ce fût dans une ancienne banque et qu’il fallût ouvrir une porte de coffre-fort pour y entrer au 2e!

Donc je me présente à cette nouvelle adresse fort bien située, mais légèrement en retard malheureusement. Erreur de ma part j’avais noté 21 h, argh. Lorsque je mets les pieds à l’intérieur, HOPELESS YOUTH nous défonce déjà la tronche avec son Core agressif, convaincant et somme toute très efficace. Jetez un œil à la pochette de leur dernier album, moi il m’a scié en deux. Me faisant penser drôlement à une pochette du groupe JEXTHOTH que j’adore. Disons que leur musique botte des fesses et que c’était très réussi. La salle est petite, mais on s’y sent bien et j’accueille les décibels avec le sourire. Ensuite vint le tour des Ontariens de la formation GREBER de venir fouler les planches et nous jouer des pièces de leur plus récente parution, «Cemetary Preston», album que j’adore dans le genre Grind/Doom et que je possède affectueusement dans ma collection. J’adore leur concept de ne pas avoir de guitares. C’est un power duo basse et batterie et Marc Bourgon sais utiliser sa basse comme un multi-instrument jouant des graves assommantes mais aussi des notes haut perchées perpétrées comme un soliste et cela donne une belle amplitude à son instrument et rend GREBER original à sa manière. Steve Vargas, toujours aussi percutant et intense sait nous cracher ses vocaux tout en martelant sa batterie avec force. Anciens membres de la formation TUGNUT, Marc et Steve ont su savamment tirer leur épingle du jeu.

De la visite Française en tournée canadienne.

Les Français de NESSERIA finissaient leur tournée en sol canadien à Montréalais ce fût un immense plaisir pour moi d’enfin les voir performer  «live».

J’avais une légère anxiété de ce qui allait suivre ayant les micros à quelques centimètres de mon nez, connaissant les concerts de ce type je savais que j’allais me faire brasser, mais parfois il faut souffrir pour avoir du plaisir!

Désiré (DEZ) s’empare du micro et c’est parti mon ami. La machine de Nesseria est en marche. Ne sachant pas les paroles par cœur je dû me retenir à maintes reprises de screamer dans le micro avec Dez.Forts d’une tournée en sol canadien de plusieurs dates, cette tournée organisée par Broken Chord, (merci Adrien, Guillaume, Vincent!) et pour faire la promotion de leur dernier opus destructeur; «cette érosion de nous-mêmes».

L’ambiance est survoltée, l’énergie débordante, une vraie défonce comme il se doit.

ENVOIE DU LOURD scandaient quelques fans français. Je crois qu’ils ont été servis. Après quelques clichés, je pus m’investir davantage physiquement et me magasiner quelques crampes matinales à venir! Une rare violence sous fond de plaisir palpable emplissait chaque centimètre de la salle et même si on a dû plusieurs fois rebrancher le micro de DEZ, ce fût un concert haut en couleur (noter ici le rouge), car notre ami chanteur s’est ouvert le front et nous avions de quoi refaire la déco. Très Halloween en effet. Trêve de conneries, NESSERIA m’ont littéralement tué leurs guitares incroyables et créatives, leur jeu sans failles ainsi que leur générosité. JE souhaite adresser mes remerciements à toute la bande: Jérôme, Dez, Greg ainsi que Benjamin. Aussi à Broken Chord pour son engagement à produire d’excellents concerts variés. Sans oublier MALEBRANCHE que je n’ai pu voir cette fois-ci dû au retard, mais qui est une valeur sûre montréalaise les ayant vus auparavant, désoler les gars! Ce n’est que partie remise!!!

Texte: Martin Desbois

Photos: Martin Desbois