Limp Bizkit : Party like it’s 1999, en bobette jaune
Après six ans depuis le dernier spectacle à l’Agora Port de Québec, Limp Bizkit était présent pour inaugurer la première édition de l’AgoraFest à la saveur de Woodstock 1999.
Pour la première fois depuis six ans, l’Agora Port de Québec nous recevait du 30 août au 1er septembre 2019 pour trois soirs de musique. La première édition de l’AgoraFest proposait une soirée rock le vendredi, métal le samedi et hip-hop le dimanche. Daily-Rock Québec était sur place samedi pour faire le party « 1999 style ».
Boundaries
Armé d’un hoodie et de lunette de soleil, c’est vers 19h00 que Boundaries est monté sur la scène pour commencer une soirée qui allait soulever les fans de métal de la Ville de Québec. Déjà, une petite foule était présente pour les accueillir contenant plusieurs de leurs fans, de quoi contribuer à mettre l’ambiance. En effet, alors qu’une immense zone avant-scène couvrait la partie gauche du parterre, la partie droite regroupait les fans les plus crinqués. Un circle pit était présent pour en témoigner.
De la musique pesante, mais très accessible
Le groupe formé de cinq Québécois nous a offert une très belle performance alors qu’il remplissait bien la scène en bougeant avec énergie. Leur musique de style hardcore était très pesante et rythmique. Accompagnés d’un chanteur screamant en anglais d’une voix compréhensible et proposant des refrains chantés, leurs rifts percutants peuvent aussi facilement être appréciés d’un plus grand public.
Vers la fin du spectacle, et à notre grande surprise, Maxime Maltais, le chanteur, à attraper une smoking bomb rose pour la lancer dans la foule. Les fans se sont ainsi précipités pour se la lancer d’un côté à l’autre du parterre nous offrant de magnifiques trajets de boucane rose devant la scène. Le groupe a également annoncé une tournée au Québec qui promet d’être à la hauteur des attentes des fans de Hardcore.
Cliquez ici pour découvrir Boundaries sur Spotify!
Dance Laury Dance
Alors que la température s’était encore rafraîchie avec l’arrivée de la noirceur, un deuxième band québécois est venu mettre le feu au stage. La présence de Dance Laury Dance devant un parterre à moitié plein a eu pour effet de réchauffer la place. L’humour de Max Lemire, le chanteur, a su nous offrir un spectacle très divertissant en incluant plusieurs clins d’oeil à des personnalités québécoises.
Ce n’est pas toujours une bonne idée de caler une bière quand les montagnes sont bleues bleues bleues…
Un des moments fort est assurément lorsque Max Lemire à attraper une bière au vol qu’il s’est fait lancer de la foule. Après l’avoir calé en s’étouffant, il a admis avoir sous-estimé la quantité de boissons qu’elle contenait et sa fraicheur.
Le groupe québécois nous a offert un setlist intense incluant Montreal Hooker, Burning Hot et The Hammer & the Nail. Personnellement, ma préférée était celle qu’il a dédiée à Isaac Tremblay, un des fondateurs de la microbrasserie le Trou du Diable, Unicorn Blood. Celle-ci entraina également une bonne réponse de la foule qui l’accompagnait en chantant les refrains. Terminant avec la chanson éponyme de Living For The Roll, tout était en place pour Limp Bizkit qu’on ne se pouvait plus d’attendre.
Cliquez ici pour découvrir Dance Laury Dance sur Spotify!
Limp Bizkit
Bien que les gradins étaient encore vides lors de l’arrivée de Limp Bizkit, une énergie surhumaine se dégageait du parterre qui lui était bien rempli. La participation du public était incroyable. Lors du spectacle, une des forces de Limp Bizkit était clairement leur capacité à faire des builds up intense qui ne te donne aucune autre option que de sauter comme un fou lorsque ça éclate. De plus, leur spectacle était droit et pesant et nous laissait vraiment bien entendre la guitare de Wes.
À plusieurs reprises, Fred Durst semblait s’émerveiller de notre intensité. En réponse, ils nous ont offert un set list parfait n’hésitant pas à couper des chansons pour nous parler avant de la reprendre ou de les allonger. Limp Bizkit voulait vraiment nous faire plaisir, chose qu’ils ont réussie haut la main.
Fred Durst a même fait monter un fan, qui lui présentait une affichette, sur la scène pour chanter avec lui. Règle générale, lorsqu’un fan vient chanter sur scène, c’est un carnage pour les oreilles qu’on tolère parce qu’on imagine à quel point ça doit être fou d’être à sa place. Toutefois, le fan accompagnant Fred sur Full Nelson la connaissait vraiment, rendant l’expérience beaucoup plus intéressante.
Karaoke style
Limp Bizkit nous a présenté plusieurs cover dont Smells Like Teen Spirits de Nirvana et a fait jouer Walk de Pantera. De plus, en hommage au bassiste de Rage Against the Machine dont Limp Bizkit est le band préféré, ceux-ci ont également poursuivi leur lancé de karaoké avec Killing In The Name.
Bienvenue au Burlesque de Wes Borland
Wes Borland a su nous offrir tout qu’un spectacle! Arrivant sur la scène arborant fièrement ses petites bobettes jaunes et vêtues d’une veste, son énergie était indéniable. Entre deux chansons, il nous a tous surpris en revenant seul sur le stage sous une musique de style cabaret armé seulement d’un micro. Il nous a offert une prestation de burlesque hilarante en chantant et en se déhanchant de façon très féminine, tout en exhibant ses petites cannes blanches.
Le plus incroyable était clairement lorsqu’il est descendu dans le circle pit pour jouer Break Stuff entouré d’une foule hyper dense et intense. Revenant vers la scène par body surfing, nous avons tous retenu notre souffle lorsque nous l’avons perdu de vue, ne laissant que sa guitare comme témoin de sa présence. Il est rapidement remonté à la surface, sans égratignure apparente, pour terminer le spectacle avec autant d’intensité qu’il l’a commencé.
Parce que toute bonne chose à une fin, le spectacle s’est finalement terminé sans rappel avec Take a Look Around. C’était assurément le meilleur spectacle que j’ai vu considérant non seulement la prestation hallucinante du band, mais aussi l’intensité de la foule. On avait l’impression d’être à un spectacle privé. Pour ceux ayant manqué le show, c’était une grave erreur de votre part. En espérant ne pas avoir à attendre un six ans avant d’avoir une autre prestation rock à l’Agora de Québec.